Toutes les personnes qui vivent avec un problème de santé mentale ne vivent pas dans la pauvreté. Par contre, ceux et celles qui vivent avec un trouble de santé mentale qui diminue leur capacité à travailler disposent de peu de revenus pour conserver leur autonomie financière. Moins on a de revenus plus on doit tenir un budget et chercher des moyens de diminuer les dépenses. Commençons par le revenu. Suivront différentes ressources pouvant aider à améliorer le budget des dépenses.
Revenus
Afin d’aider les personnes en situation financière précaire, le gouvernement a mis sur pied des programmes. Un des critères les plus importants est de déterminer si la personne est apte ou inapte à travailler. Le programme d’aide sociale en est un de dernier recours pour les gens aptes. Voici comment il est décrit sur le site :
Le Programme d’aide sociale vise à vous fournir une aide financière si vous éprouvez des difficultés à subvenir à vos besoins de base. Comme résident permanent du Québec ou demandeur d’asile, vous pouvez recevoir cette aide à certaines conditions. Par exemple, vous devez avoir épuisé tous les autres recours possibles et ne pas présenter de contraintes sévères à l’emploi.
Le Programme d’aide sociale vise à fournir une aide financière de dernier recours aux personnes qui ne présentent pas de contraintes sévères à l’emploi et qui ne peuvent pas subvenir à leurs besoins de base en raison de leur situation financière.
L’admissibilité d’une personne au programme est déterminée en fonction de l’évaluation des ressources financières dont elle dispose, notamment
la valeur de ses biens ;
ses revenus ;
son avoir liquide.
Les ressources du conjoint et des enfants à charge peuvent également être prises en compte dans l’évaluation.
Prime au travail
La personne qui reçoit des prestations d’aide sociale et qui est sur le marché du travail peut également, à certaines conditions, demander la prime au travail.
Le gouvernement a mis sur pied le programme de la Solidarité sociale pour les gens qui sont inaptes au travail au moment de leur demande. Le programme évolue selon les priorités gouvernementales. Il est présentement décrit comme suit :
Le Programme de solidarité sociale vise à fournir une aide financière de dernier recours aux personnes qui présentent des contraintes sévères à l’emploi et qui ne peuvent pas subvenir à leurs besoins de base en raison de leur situation financière. Ces contraintes sont attestées par un rapport médical.
L’admissibilité d’une personne au programme est déterminée en fonction de son état de santé et de l’évaluation des ressources financières dont elle dispose, notamment
la valeur de ses biens ;
ses revenus ;
son avoir liquide.
Les ressources du conjoint et des enfants à charge sont également prises en compte dans l’évaluation.
Prime au travail adaptée
La personne qui reçoit des prestations de solidarité sociale et qui est sur le marché du travail peut également, à certaines conditions, demander le versement anticipé de la prime au travail adapté ou le crédit d’impôt pour cette même prime.
En examinant sur le site du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale les montants versés dans les différents programmes selon la situation de la personne, on constate qu’ils permettent difficilement de maintenir une qualité de vie. Le ministère a mis sur pied différents programmes de subvention pour aider les personnes à améliorer leur employabilité et à intégrer un emploi. Plusieurs organismes et entreprises les utilisent.
L’accès au travail en vivant avec un trouble de santé mentale est un enjeu majeur. En octobre 2019, les statistiques du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale montrent que c’est un trouble de santé mentale qui est une contrainte majeure à trouver un emploi pour 54 201 des 129 474 personnes qui reçoivent de la Solidarité sociale soit 41,9 %. Ce pourcentage élevé force les ministères à chercher, depuis plusieurs années, des moyens afin de favoriser et maintenir ces personnes dans un emploi adapté à leurs capacités. De nouveaux programmes pourraient être mis sur pied.
Pour les personnes qui reçoivent une allocation de la Solidarité sociale, accepter un emploi à temps plein présente de nombreux enjeux psychologiques (le stress de ne pas être à la hauteur et de perdre son emploi par exemple) et financiers (insécurité quant au nouveau revenu par exemple). Plusieurs d’entre eux sont très motivés à travailler malgré leurs difficultés.
Des organismes soutiennent de différentes façons les personnes en démarche pour se trouver et se maintenir en emploi : suivi individuel, de groupe, visant un emploi à temps plein, un emploi à temps partiel, en intégration progressive, etc. Différents aménagements dans le milieu de travail peuvent aider une personne à conserver ses capacités de travail.
Le bénévolat (qui comprend parfois une allocation pour le transport et un petit montant financier) peut être une étape importante pour une personne en démarche. Le fait d’occuper une fonction à temps partiel dans une organisation est souvent très valorisant pour la personne et va lui donner l’énergie nécessaire pour passer à une autre étape quelques mois ou quelques années plus tard. Cela lui permet de vivre des expériences qui se rapprochent d’un emploi ce qui est déjà, pour certaines personnes, un grand défi.